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113 blocs opératoires en sursis

113 blocs opératoires en sursis

Un rapport préconise de fermer "sans délai" 113 blocs opératoires d'hôpitaux publics au nom de la qualité des soins



Les établissements concernés sont ceux pratiquant moins de 2.000 actes chirurgicaux par an.
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a toutefois précisé qu'il n'avait pas établi "de plan pour fermer tel ou tel bloc".

Le secrétaire général du Conseil national de la  Chirurgie (CNC) Guy Vallancien estime qu'il faut fermer "sans délai" 113 blocs.

Le ministre a indiqué "ne pas croire" à la "règle" des 2.000 actes par an, préférant le "sur-mesure" et considérant que "ce n'est pas parce qu'il y a peu d'interventions que la pratique est de mauvaise qualité".

"Je vais demander aux agences régionales d'hospitalisation d'aller voir les élus, les professionnels de santé pour voir avec eux comment on fait", a-t-il ajouté.

 Publié le 19/04 à 10:37

Question sensible

La question est très sensible chez les élus locaux, comme l'ont démontré les oppositions à la fermeture de petites maternités, à Paimpol (Côte d'Armor) par exemple, ou au transfert du service chirurgie de l'hôpital de Sainte-Affrique (Aveyron) vers Millau.

Mais "fermer un bloc opératoire, ce n'est pas obligatoirement fermer  l'hôpital", a déclaré à l'AFP le Pr Jacques Domergue, président du CNC, à l'intention des maires. Les lits, plutôt que supprimés peuvent "être reconvertis, par exemple en lits de  soins de suite ou en lits pour personnes âgées", assure-t-il, "avec le maintien  des emplois, bien sûr".

Selon le rapport, moins de 1% de la population française habite "à plus de 30 km d'un établissement de soins doté d'un bloc opératoire" et seulement 0,3% "à plus d'une heure de route d'un service de chirurgie".

Dans ses recommandations soumises en septembre, le CNC estimait que le seuil de viabilité des blocs opératoires était d'un minimum de 2.000 interventions par an pour 50.000  habitants. Le rapport cite par exemple le centre hospitalier de Saint-Yrieix-La-Perche (Haute Vienne) où ne sont réalisés que 48 actes par an, celui de Cognac (Charentes, 123 actes) ou l'hôpital suburbain du Bouscat (Gironde, 130  actes).

Le rapport émet dix propositions, parmi lesquelles la publication "dès 2007" des observations sur "les seuils d'activité chirurgicale, sans en faire un couperet", et l'affichage "dans les hôpitaux  des types et du nombre d'opérations par an de chaque service de chirurgie".




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