La question est très sensible chez les élus locaux, comme l'ont démontré les oppositions à la fermeture de petites maternités, à Paimpol (Côte d'Armor) par exemple, ou au transfert du service chirurgie de l'hôpital de Sainte-Affrique (Aveyron) vers Millau.
Mais "fermer un bloc opératoire, ce n'est pas obligatoirement fermer l'hôpital", a déclaré à l'AFP le Pr Jacques Domergue, président du CNC, à l'intention des maires. Les lits, plutôt que supprimés peuvent "être reconvertis, par exemple en lits de soins de suite ou en lits pour personnes âgées", assure-t-il, "avec le maintien des emplois, bien sûr".
Selon le rapport, moins de 1% de la population française habite "à plus de 30 km d'un établissement de soins doté d'un bloc opératoire" et seulement 0,3% "à plus d'une heure de route d'un service de chirurgie".
Dans ses recommandations soumises en septembre, le CNC estimait que le seuil de viabilité des blocs opératoires était d'un minimum de 2.000 interventions par an pour 50.000 habitants. Le rapport cite par exemple le centre hospitalier de Saint-Yrieix-La-Perche (Haute Vienne) où ne sont réalisés que 48 actes par an, celui de Cognac (Charentes, 123 actes) ou l'hôpital suburbain du Bouscat (Gironde, 130 actes).
Le rapport émet dix propositions, parmi lesquelles la publication "dès 2007" des observations sur "les seuils d'activité chirurgicale, sans en faire un couperet", et l'affichage "dans les hôpitaux des types et du nombre d'opérations par an de chaque service de chirurgie".