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"La biologie se restructure à marche forcée

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PETITS et grands, tous les laboratoires de biologie devront être accrédités au plus tard en novembre 2016.

Ceux qui ne répondront pas aux critères devront baisser le rideau, en ville comme à l’hôpital.

« Cela représente un effort considérable pour les petites structures qui n’auront pas les moyens de se mettre à niveau seules. Les laboratoires vont se regrouper pour maintenir leurs investissements », observe Jean Benoît, président du Syndicat des biologistes (SDB).

Le mouvement de concentration a débuté. La France compte aujourd’hui 3 800 laboratoires privés, et 1 000 laboratoires hospitaliers. Jean Benoît s’attend à une division du nombre de labos par quatre ou cinq en quelques années.

« Ce qui ne veut pas forcément dire une diminution du nombre de sites physiques, précise-t-il.

Les petits laboratoires vont se regrouper et former un laboratoire unique multisite ».C’est ce dernier qui sera accrédité.

À l’hôpital aussi, ne restera qu’un laboratoire multisite. Les sites qui n’arriveront pas à niveau devront donc fermer.

Plusieurs décrets et arrêtés à paraître prochainement fixent les règles de l’accréditation imposée par la réforme HPST (Hôpital, patients, santé, territoires). Toute l’activité biologique est concernée, du prélèvement du patient jusqu’à l’interprétation des résultats.

Les laboratoires devront apporter les preuves qu’ils sont engagés dans une démarche d’accréditation dès 2013. Le comité français d’accréditation (le COFRAC) veillera au respect des procédures. La profession s’attend à de profondes restructurations. Fallait-il imposer l’accréditation en un si court laps de temps ? Le sentiment est mitigé.« L’accréditation sera salutaire pour l’avenir de la profession, mais c’est un très gros effort à faire rapidement. Avec des contraintes bien plus lourdes que celles imposées aux établissements de santé dans le cadre de la certification par la Haute autorité de santé », souligne Jean Benoît.

 

Des règlements d’exigence spécifique sont en cours d’élaboration, qui fixeront de nouvelles normes. Attention à ne pas pousser trop loin le bouchon, met en garde le président du SDB. « Rien ne sert de doser le potassium au 3e chiffre après la virgule », cite-t-il en exemple.

Des locaux devront être rénovés, voire reconstruits.« L’accréditation nous obligera à faire des embauches », complète François Duprey, vice-président du Syndicat des laboratoires de biologie clinique. « Cette réforme va nous coûter beaucoup d’argent. Plusieurs dizaines de milliers d’euros par an et par laboratoire, prévient le Dr Claude Cohen, président du Syndicat national des médecins biologistes. Dans ce contexte, les baisses de remboursement qui se profilent avec le PLFSS (encadré) sont d’autant moins acceptables ».

› DELPHINE CHARDON

Le Quotidien du Médecin du : 21/10/2010

http://www.lequotidiendumedecin.fr/journal/index.cfm?fuseaction=viewarticle&DArtIdx=441698

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