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3 Janvier 2013
Contraceptifs oraux estroprogestatifs :
Mise au point du 2/1/2013 - site atoute.org
Suite à l’agitation médiatique et sanitaire autour du danger des pilules de troisième et quatrième génération, voici quelques informations importantes.
Les risques sont très faibles :
1 "chance" sur 10000 tous les ans de faire un accident (phlébite le plus souvent) chez les non-utilisatrices de pilule.
2 sur 10000 pour les utilisatrices de pilule de 1 et 2ème génération.
4 sur 10000 pour les utilisatrices de pilule de 3ème et 4ème génération.
6 sur 10000 pour une femme pendant une grossesse.
Le tout sans certitude : la probabilité pour que ce surcroît de risque soit lié à un biais statistique (les utilisatrices de ces pilules n’auraient pas le même risque de base) n’est pas nulle.
Notez que le surcroit de risque pour une utilisatrice de pilule classique par rapport à une non utilisatrice ou une femme qui a choisi le stérilet au cuivre n’est pas supérieur à celui induit par le choix d’une pilule de 3ème génération par rapport à une 1ère ou 2ème génération. Notez aussi que la grossesse à elle seule augmente le risque considérablement [1].
Ces probabilités concernent des accidents sérieux comme des phlébites, mais qui se traitent bien et guérissent le plus souvent sans séquelles. Ce dont on parle dans les médias actuellement, c’est d’accidents vasculaires cérébraux ou d’embolies pulmonaires graves. Ces deux complications sont beaucoup plus rares et je lis ou j’entends des amalgames entre le risque de phlébite et celui d’un AVC. Une femme sans facteurs de risque familiaux a autant de "chances" de faire un AVC avec séquelles que de gagner le gros lot du loto en jouant 10 €
En pratique, cela permet de rappeler que la pilule n’est pas un médicament anodin, et que son rapport bénéfice attendu/risques doit être évalué avant prescription par le médecin et la patiente correctement informée. Ce qui est surtout important, c’est le conseil de ne pas donner en première intention les pilules de troisième génération, mais de les réserver aux femmes qui auraient un problème de tolérance avec les deuxième génération. Tout en sachant que la preuve que ces pilules donnent moins d’acné ou de maux de tête n’est pas établie."
source : http://www.atoute.org/n/Pilules-de-3eme-generation-liste.html