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Mobiles pour enfants ? « Tchermobile », répondent les associations

Mobiles pour enfants ? « Tchermobile », répondent les associations
À la veille des fêtes, dix associations de consommateurs, de défense de l'environnement, d'enseignants et de lutte contre le cancer repartent en guerre contre l'utilisation excessive du téléphone portable par les enfants.


          « COMME il n'y a pas de campagne du ministère de la Santé, on prend le relais », a expliqué Stephen Kerchkove, d'Agir pour l'environnement. Avec d’autres associations partenaires, la FCPE (parents d'élèves), l'ARTAC (association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse), la Ligue de l'enseignement, la Confédération syndicale des familles, Les Amis de la terre, la revue d'alternatives écologiques « Silence », Action conso et le syndicat des bibliothécaires parisiens Supap-FSU, PRIARTEM, elles ont donc lancé une campagne intitulée « TcherMobile ».

         Des cartes postales affichant différents slogans évocateurs - « Un usage immodéré du téléphone portable peut nuire à la santé » ou « 3G, GPS, Wi-fi, antenne relais, portable, TcherMobile » - peuvent être obtenues par ceux qui le souhaitent auprès d'Agir pour l'environnement et être envoyées aux ministres concernés, Santé, Éducation ou Écologie. De même, une brochure en quatre pages fait le point sur « la vulnérabilité particulière des enfants ».

Principe de précaution.

          Agir pour l’environnement et PRIARTEM avaient déjà l’an dernier, à la même époque, protesté contre la commercialisation d'un nouveau modèle de téléphone pour enfants en rappelant que l'Agence française de sécurité sanitaire (AFSSET) préconisait de «limiter l'exposition des enfants au niveau le plus bas possible».
          Elles en avaient demandé l'interdiction de ces appareils. Et le 2 janvier, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait invité les parents à la «prudence». À cette occasion, le ministère rappelait qu’«aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants».
           Mais, ajoutait-il, «l’hypothèse d’un risque ne pouvant pas être complètement exclue, une approche de précaution est justifiée». En juin dernier, le minisitère réaffirmait ce principe de précaution, en particulier pour «les populations qui pourraient être plus sensibles, comme les enfants, au cas où des effets sanitaires seraient avérés».

        Aujourd'hui, l’offre de téléphones mobiles destinés aux enfants existe toujours sur Internet et les grands opérateurs proposent des forfaits pour les moins de 15 ans, dénoncent les associations.
         Leur combat ne s’arrête pas là, puisqu’elles dénoncent dans leur brochure les résultats « préoccupants » des études scientifiques, les expertises parfois contestables et regrettent que les conclusions de l’étude Interphone se fassent attendre. Le Pr Dominique Belpomme, cancérologue et président de l'ARTAC, assure d’ores et déjà : «Il y a suffisamment d'éléments pour dire que l'utilisation du portable est nuisible pour la santé.»  Il affirme que, pour le fœtus, «la moindre anomalie va créer une mutation indélébile dans la cellule» avec un risque ultérieur de «cancers» et de «troubles de la reproduction » et demande « l'interdiction du portable aux enfants de moins de 12 ans, comme en Grande-Bretagne».

› Dr L. A.
Quotimed.com, le 17/12/2008

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