Ergonomie du poste de travail :Les éditeurs de logiciels veulent collaborer avec les acteurs publics
Le
poste de travail du médecin est devenu le creuset des réformes du système de santé. Lors d'une conférence, il y a quelques jours, quatre des principaux éditeurs de logiciels de gestion de cabinet ont tendu la main aux acteurs publics pour apporter leur contribution aux avancées fonctionnelles et techniques.
UNE PREMIÈRE. La réunion organisée début avril par la
FEIMA (Fédération des éditeurs en informatique médicale ambulatoire) qui regroupe quatre éditeurs majeurs, représentant 80 % des médecins informatisés, a permis un face-à-face officiel entre les acteurs de terrain et les acteurs des projets gouvernementaux (GIP-CPS, GIP-DMP, GIE-SESAM-Vitale, CNAM, porteurs de projets).
Une rencontre d'autant plus nécessaire que «le poste de travail du médecin est un enjeu de la réforme de la médecine de ville», comme l'a rappelé le président de la FEIMA, Thierry Kauffmann (Prokov Editions)
Le logiciel de gestion de cabinet (LGC) est devenu très riche. «Nos logiciels ne sont pas en retard par rapport à ce qui se fait à l'étranger», souligne Marilyne Minault, d'Imagine Editions.
Encore faut-il que leur fonctionnement ne soit pas perturbé par une réglementation qui évolue tous les jours.
Deux tiers des appels des hotlines éditeurs concernent les FSE et la réglementation.
Régis Senagou, directeur de CEGEDIM Logiciels Médicaux, identifie plusieurs types de problèmes :
– les éditeurs sont associés trop tardivement aux cahiers des charges.
Ce qui les empêche d'anticiper ;
– les pouvoirs publics tardent à rendre les normes obligatoires (coexistence de différentes versions de SESAM-Vitale, ambiguïté sur les messageries sécurisées avec et sans CPS) ;
– l'ergonomie n'est pas prise en compte ;
– le manque de normes pour les projets régionaux de DMP, car les éditeurs ne pourront pas développer un connecteur différent par projet.
C'est à Eddie Anoufa, d'Axilog, qu'est revenu d'énoncer les propositions de la FEIMA : participer à un environnement réglementaire cohérent et à une vision large de l'ensemble des projets, contribuer aux avancées fonctionnelles et techniques avec mise à disposition d'un expert FEIMA, rester en contact permanent avec l'organisation de réunions régulières
Présents, Jacques Sauret et Jacques de Varax, respectivement directeur du GIP-DMP et du GIE-SESAM-Vitale, ont salué l'un «l'esprit de la réunion et le souhait de travailler ensemble» et l'autre «une réunion très utile qui permet de poser les vraies questions».
On attend la suite, puisque la simplification du poste de travail du médecin est un des objectifs du plan stratégique des systèmes d'information de santé.
M-F. P.
Le Quotidien du Médecin du : 10/04/2008