25 Mai 2007
Lors d'un week-end de PDS, fin février 2007, j'ai été amené à voir en consultation une petite fille de 4 ans. Au moment du règlement, le papa me dit qu'il est en CMU ; qu'à cela ne tienne, je remplis la FS papier et lui demande de m'apporter au plus tôt l'attestation. En fait, le papa repasse une semaine plus tard pour dire à ma secrétaire qu'il n'est pas à la CMU et qu'il règlera la semaine suivante. Depuis, je ne l'ai pas revu et n'ayant que son n° de Sécurité sociale et une fausse adresse, je téléphone à la Cpam de Vendée pour connaître ses coordonnées en expliquant à mon interlocutrice le différent financier qui m'oppose au papa. Je suis resté bouche bée lorsqu'elle
m'a dit d'un ton aussi désagréable que suffisant qu'elle n'était pas autorisée à communiquer aux médecins les coordonnées d'un patient ; elle ajoute même, que si la police l'appelait, elle ne lui communiquerait pas ce genre d'information. Mais, nous, médecins, ne sommes pas la police, tout de même !
Elle croit bon de rajouter que je n'avais qu'à insister pour me faire payer. « Encore une personne administrative qui ne connaît pas la réalité du terrain », lui ai-je répondu.
Effectivement, avec ce régime de faveur octroyé aux patients menteurs, les organismes de remboursement pensent, peut-être, pouvoir rembourser la dette de la branche maladie et ce sur le dos des médecins encore volontaires pour effectuer la PDS. Chapeau bas, Madame, à vous et à l'organisme que vous représentez, en véhiculant par cette attitude des valeurs que je n'inculquerai jamais à mes enfants.