23 Mai 2007
Provocation ou inconscience ?
Les représentants des pharmaciens viennent de négocier, en catimini, avec des assurances complémentaires la prise en charge d'une « consultation officinale » appelée « bilan personnalisé » réalisée par un pharmacien et donnant lieu à l'édition d'un « plan de soins ».
Pour faire bonne mesure et accroître la confusion du public cette "consultation" est rémunérée 21 euros, soit le montant des honoraires actuels d'un acte de médecin généraliste.
MG France élève la plus vigoureuse protestation contre ce qui constitue un exercice illégal de la médecine en officine et utilisera toutes les voies du droit pour s'y opposer.
MG France est favorable à la coopération des acteurs de soins primaires de proximité autour du patient mais s'oppose à la confusion des rôles respectifs du pharmacien, acteur de santé, et du médecin traitant généraliste, médecin du premier recours, de la continuité des soins et de la synthèse des données médicales concernant le patient.
MG France est favorable au développement du rôle des 60.000 Médecins Traitants Généralistes dans le domaine de la santé publique et de la prévention qui justifient une coordination autour du patient et de véritables moyens, mais s'oppose à un accord commercial entre pharmaciens et assureurs complémentaires présenté comme moyen de prévention.
MG France exige une prise de position immédiate de Madame Bachelot, ministre de la santé et pharmacienne de formation.