Association de Formation Médicale Continue - Formation et Informations Médicales - ---------au service des professionnels de santé et de la santé ------------ depuis 1974
14 Mars 2018
Rédigé par Formation Médicale Continue et publié depuis Overblog
Devant la recrudescence des cas de Rougeole et notamment la forte augmentation du nombre de cas ces dernières semaines, la Direction Générale des Soins adresse le message suivant:
- Etre attentif et penser au diagnostique de Rougeole devant les signes cliniques et notamment la recherche du signe de KOPLIK
- Mettre en place des mesures barrière dés la suspicion
- Déclarer le cas à l'ARS concernée
Au 12 mars 2018, 913 cas ont été déclarés depuis le 6 novembre 2017, confirmant le début d’une épidémie en France. L’augmentation rapide du nombre de cas observée depuis les trois dernières semaines (environ 300 cas) fait craindre une épidémie d’ampleur importante.La proportion de cas de rougeole chez les personnes non ou insuffisamment vaccinées nées après 1980 reste très importante (87%) et reflète l’insuffisance de la couverture vaccinale contre la rougeole en France. Dans ce contexte, nous vous rappelons l’importance de la vérification systématique du statut vaccinal vis-à-vis de la rougeole de toute personne née après 1980 et particulièrement les enfants de 1 à 4 ans, les adolescents, les jeunes parents et les femmes en âge de procréer. Tout cas de rougeole doit être signalé immédiatement sans attendre les résultats biologiques par tout moyen approprié (téléphone, télécopie…) à votre ARS. Les contacts non ou insuffisamment vaccinés de ces cas doivent pouvoir bénéficier très rapidement des mesures de prévention.Devant tout patient suspecté de rougeole (présentant une éruption cutanée fébrile caractéristique) la mise en œuvre des mesures barrières suivantes est nécessaire : - assurer, dans la mesure du possible, la prise en charge du patient à domicile ;- privilégier les prélèvements biologiques à domicile s’ils étaient nécessaires ;- isoler le patient, lui faire laver les mains et porter un masque chirurgical ;- assurer la protection individuelle du professionnel de santé par des mesures de protection de type « air » ;- rappeler à l’entourage du patient les règles d’hygiène (solutions hydro-alcooliques) ;- recommander l’éviction de la collectivité jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption ;- aérer les zones de présence du patient car la transmission aérienne du virus reste possible jusqu’à 2 heures dans un espace clos après son départ.
Source : DGS / Mission de l'information et de la communication / Sous-direction Veille et sécurité sanitaires (VSS)