FMC DINAN

Association de Formation Médicale Continue - Formation et Informations Médicales - ---------au service des professionnels de santé et de la santé ------------ depuis 1974

DINAN : campagne de vaccination Méningite B

DINAN : campagne de vaccination Méningite B

DINAN : campagne de vaccination Méningite B

L'Agence régionale de santé lance un plan de vaccination à destination de plus de 2.000 lycéens à Dinan, après la détection de deux cas de méningite parmi les élèves.

Deux cas de méningite ont été détectés dans un établissement scolaire à Dinan, dans les Côtes-d'Armor, entraînant la mise en place d’une campagne de vaccination massive. Les deux élèves concernés, scolarisés au lycée La Fontaine-des-Eaux, ont été infectés par des méningocoques ces derniers jours, rapporte Le Télégramme mercredi : le premier cas a été détecté pendant les vacances de Pâques et le second le week-end dernier.

Empêcher la diffusion de la bactérie. En conséquence, l’Agence régionale de santé (ARS) a mis en place un plan d’action afin de lutter contre la diffusion de la bactérie. Ainsi, les élèves qui ont été en contact avec leurs deux camarades infestés ont d'ores et déjà reçu un traitement préventif. L’ensemble des parents des 2.100 élèves que compte le lycée ont été conviés à une réunion d’information vendredi, lors de laquelle l’ARS annoncera la mise en place d’une campagne de vaccination à destination d’une "grande partie" des élèves.

Télécharger le dossier complet b ( 9 documents ) de l'ARS

“Ce méningocoque de type B très spécifique est en train de s’implanter dans la région”, constate Bertrand Gagnière, médecin de Santé Publique France. En un an, il y a eu seulement douze cas en France, dont sept en Bretagne.

47 communes concernées

Concrètement, cette campagne de promotion de la vaccination contre la méningite B passera par les médecins généralistes et les pharmaciens.

Elle concerne les communes de Saint-Maden, Lanvallay, Broons, Trémeur, Saint-Juvat, Yvignac-la-Tour, Eréac, Caulnes, Saint-Méloir-des-Bois, Saint-Andre-des-Eaux, Lanrelas, Plumaudan, Les Champs-Géraux, Plumaugat, Trédias, Sévignac, Taden, Plouasne, Saint-Judoce, Aucaleuc, Calorguen, Trévron, Brusvily, Saint-Maudez, Trélivan, Guitté, Le Quiou, Trébédan, Rouillac, Saint-Hélen, Léhon, Saint-Michel-de-Plélan, Guenroc, La Landec, Saint-Carné, Evran, Dinan, Le Hinglé, Languédias, Tréfumel, Vildé-Guingalan, Quévert, Saint-Jouan-de-l’Isle, Bobital, Saint-Samson-sur-Rance, Plélan-le-Petit, La Chapelle-Blanche.

 

 

À propos de la maladie

Les infections invasives à méningocoque touchent essentiellement les enfants et les adolescents et surviennent, le plus souvent, en hiver et au printemps. Le méningocoque est un germe fragile qui ne survit pas dans le milieu extérieur. Cette bactérie peut provoquer des infections dont les formes les plus graves sont une méningite ou une septicémie à méningocoque.

La bactérie se transmet directement d’une personne à une autre à partir de ses sécrétions (postillons, toux, etc.). Il existe plusieurs serogroupes (A, B, C, Y, W135…) mais il n'existe pas de vaccin qui protège contre tous les serogroupes. Jusqu'à peu, il n'y avait pas de vaccin contre le méningocoque B.

Le vaccin contre le méningocoque B

Le Bexsero® a été le premier vaccin contre le méningocoque B à recevoir une autorisation de mise sur le marché européenne le 14 janvier 2013.  L’expérience vis-à-vis de ce vaccin est encore limitée (notamment quant à la durée de protection ainsi que son action sur le portage du méningocoque), ce qui explique qu’il n’est pas pour l’instant intégré au calendrier vaccinal habituel des enfants.

Les autorités sanitaires françaises le recommandent actuellement chez les personnes ayant des facteurs de risque particuliers vis-à-vis des infections à méningocoques ainsi que dans les situations telles que celle à laquelle nous sommes confrontés dans le collège Jean Monnet de Broons. Les analyses réalisées sur les méningocoques isolées chez les 2 élèves du lycée montrent l’efficacité potentielle du vaccin BEXSERO.

Ce vaccin a déjà été utilisé en France en 2014 en Seine Maritime et dans la Somme ainsi qu’en 2016 dans le Rhône pour lutter contre des situations épidémiques liées à des souches de méningocoque B, également couvertes par le vaccin. Au Royaume Uni, une vaccination systématique des nourrissons avec ce vaccin a été récemment mise en place.

Comme tout vaccin, le Bexsero® peut entraîner des effets indésirables, notamment douleur et inflammation au point d’injection, fièvre et irritabilité, maux de tête, nausées, malaises et douleurs articulaires. Ces effets indésirables transitoires et d’évolution favorable sont plus fréquemment observés chez les petits nourrissons et lorsqu’un autre vaccin est administré en même temps. C'est pourquoi, dans cette campagne de vaccination la tolérance et la survenue des effets indésirables feront l’objet d’une surveillance particulière, comme ce fut le cas durant la période où le vaccin a été utilisé en Seine Maritime, dans la Somme et dans le Rhône. Une information par l'ARS sera réalisée auprès de tous les médecins traitants du secteur, les invitant à signaler tout évènement indésirable. Une prise de paracétamol concomitante à la vaccination réduit considérablement la fréquence de survenue des effets indésirables et sera donc proposée.

Le schéma vaccinal des enfants âgés de plus de 10 ans comporte l’administration de 2 doses espacées d’au moins 1 mois.  La deuxième dose sera administrée lors d'une nouvelle séance de vaccination gratuite organisée 4 à 6 semaines après la première dose.

 

Service émetteur : Pôle veille et sécurité sanitaires

Affaire suivie par : Dr Pierre GUILLAUMOT Courriel : pierre.guillaumot@ars.sante.fr

Téléphone : 09 74 50 00 09 Date : 28 avril 2017

Infections invasives à méningocoque B dans la zone Est des Cotes d’Armor

Implantation d’une souche hyper endémique

Chers Confrères,

Depuis décembre 2016, 5 cas d’infections invasives à méningocoque (IIM) B, appartenant à la même formule génotypique B: P1.7-2,4 : F5-9 : cc162, ont été déclarés dans l’Est des Cotes- d’Armor. L’âge des cas est compris entre 11 et 19 ans. Les mesures de gestion habituelles ont été appliquées : enquête autour des cas, antibioprophylaxie (Rifampicine). L’évolution clinique de tous les patients a été favorable.

Cette situation sur une zone géographique limitée conduit à une incidence de 6,4 pour 100 000 habitants pour les 12 derniers mois, ce qui correspond à un dépassement du seuil d’hyperendémie qui est de 3 pour 100 000 hab. qui est 19 fois supérieur à l’incidence en France métropolitaine hors Cotes d’Armor.

Comme prévu dans l’algorithme décisionnel pour envisager une vaccination par BEXSERO, les autorités sanitaires (Sante Publique France, DGS, CNR méningocoque, ARS Bretagne) ont décidé le 27/04/2017 de mener très prochainement une action élargie de vaccination des collégiens et lycéens de 11 à 19 ans résidant dans une zone réduite de l’est des Cotes-d’Armor (voir pièce jointe).

En pratique, la stratégie suivante a été retenue :

  • -  mise en œuvre d’un dispositif de vaccination exceptionnel dans le lycée La fontaine des

    eaux de Dinan (lieu des 2 derniers cas).

  • -  une réponse plus globale associant les médecins généralistes de la zone.

    Dans cet objectif, nous vous invitons à participer, si vous êtes disponibles, ce soir à une réunion d’information pour les parents d’élèves au lycée La Fontaine des eaux de Dinan à 17 h mais surtout mercredi 3 mai soir à 19 h 30 à la mairie de Dinan salle du Clos Pinot pour échanger sur votre rôle possible dans cette campagne.

    Veuillez recevoir, Chers Confrères, nos salutations les plus confraternelles.
    Dr Pierre GUILLAUMOT Dr Olivier LORIN de la GRANDMAISON Dr Hector ARANDA

    Contacts ARS BRETAGNE 09 74 50 00 09

NOTE D’INFORMATION A L’ATTENTION DES MEDECINS GENERALISTES ZONE EST DES COTES D’ARMOR

www.ars.bretagne.sante.fr

Emergence d’un génotype particulier de méningocoque B dans l’est des Côtes d’Armor 2016-2017. Point épidémiologique au 28/04/2017

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :