FMC DINAN

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Un nouvel OPHTALMO à Dinan

NCapture-d-ecran-2012-02-03-a-14.44.44.jpgous sommes heureux d'apprendre  par ce journal  de l'arrivée d'un nouveau  médecin à  DINAN.. 

 

"Ouest-France  : le nouveau moyen de communication inter-professionnel"

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ETUDE DE LA VISION de l'ENFANT


La vision des couleurs n’est pas finalisée dès la naissance. Il faudra donc attendre selon l’évolution de chaque bébé (car chacun n’évolue pas à la même vitesse) jusqu’à l’âge de 4 ans. En effet, c’est environ vers cet âge là que la vision des couleurs chez l’enfant est définitive.

Les tests de daltonisme ne sont donc pas à faire avant cet âge car avant, la vision des couleurs peut évoluer, et la confusion des couleurs n’est pas toujours dû au daltonisme, mais simplement au fait que la vision des couleurs n’est pas encore achevée.

 

Evolution de la vue de votre enfant

Un bébé voit dès sa naissance. Par contre, sa vue n’est pas complètement finalisée.
Même si son acuité visuelle est de 1/20ème, le bébé a des compétences non négligeables puisqu’il est sensible aux contrastes de couleur (noir sur blanc, jaune sur bleu etc...) et est capable de fixer et suivre le regard de sa mère.
Sa vue est centrale d’où l’importance de se placer en face de son regard au moment des échanges avec lui.

 

La vue de mois en mois

  A la naissance :

Au début sa vision est de 1/20ème. Ses yeux n’étant pas prêt pour accommoder les distantes, il perçoit son entourage de manière flou et les contours n’ont pas de détails. Bref, il perçoit simplement une vague forme se penchant sur lui.

  A 2 mois :

Il est capable de chercher le regard d’une personne. Il distingue le noir et blanc et les couleurs vives. Son champs visuel est limité à 60 cm de distance et 60 cm de large.

  A 3 mois :

Sa vue est maintenant de 1/10ème. Il est capable de reconnaître des objets familiers (doudou, biberon ...). Il perçoit les objets de 2 millimètres à 60 cm de lui.

  A 4 mois :

Son champs de vision s’élargie. Il commence à distinguer les différents reliefs. Les couleurs vives comme le rouge, jaune l’attirent.

  A 6 mois :

Sa vue s’améliore encore. Elle est maintenant de 2/10ème. Il voit les petits objets comme les miettes ou du fils à coudre. Il suit des yeux un mouvement autour de lui.

  A 9 mois :

Sa vue est de 3/10ème. Son champs de vision s’est considérablement agrandit. Pour comparer à un adulte, bébé serait maintenant capable de lire le journal.

  A 1 an :

Sa vision est maintenant de 4/10ème. Sa vue panoramique est identique à la notre. Il perçoit bien les différentes couleurs. Son appréhension de la hauteur et de la profondeur va s’améliorer du fait qu’il se lève et commence à marcher.

  A 2 ans :

Sa vue est de 6/10ème, elle n’a plus rien à envier à celle de ses parents. S’il était plus grand, il pourrait passer son permis de conduire avec son grand frère. Il perçoit et reconnaît de loin les objets. Il ne confond plus les couleurs primaires.

  A 4 ans :

Sa vision est parfaite (10/10ème) tant au niveau du relief, qu’au niveau des couleurs ou de son champs visuel.

  A 15 ans :

C’est à l’âge de 15 ans qu’il sera au maximum de ses capacités visuels, soit 14/10ème.

 

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Pourquoi dépister les troubles de la vision ?
Le développement de la vision se fait dès la naissance, mais l’acuité visuelle demeure très basse chez le nourrisson : 1/20ème à 3 mois, 4/10ème à 1 an, 10/10ème à 5 ans.
Le dépistage précoce des troubles de la vision se justifie par :

o    Leur fréquence : on les retrouve chez 18 % des enfants, essentiellement des troubles de la réfraction, une amblyopie 3 fois sur 4 et un strabisme une fois sur 4.

o    Leur répercussion : toute anomalie non corrigée à cette période de la vie risque de perturber l’avenir scolaire et professionnel de l’enfant.

o    Leur réversibilité : la plupart des troubles sont accessibles à un traitement reconnu d’autant plus efficace que précoce.


Le strabisme
C’est une déviation objective des axes visuels avec perturbation de la vision binoculaire. Il atteint 4 à 5 % des enfants. On distingue le strabisme convergent, le strabisme divergent et le strabisme vertical le plus souvent associé au strabisme convergent ou divergent. Le strabisme peut être intermittent ou permanent.
Parfois congénital, il apparaît avec une grande fréquence entre 2 et 6 mois. Il apparaît dans 50 % des cas avant 1 an, 35 % des cas entre 1 et 2 ans, 10 % des cas entre 2 et 3 ans, 5 % des cas après 3 ans.

Amblyopie
Acuité visuelle corrigée au meilleur œil inférieur à 4/10 ème quelle qu’en soit l’origine (INSERM 2002)

STRABISME ET AMBLYOPIE SONT LIES.
LA PRECOCITE DU DEPISTAGE ET DU DIAGNOSTIC EST UN GAGE DE REUSSITE THERAPEUTIQUE.


POUR UNE BONNE VISION, TOUT SE JOUE AVANT 3 ANS.
 
Comment dépister les troubles de la vision ?
Facteurs de risques : antécédents personnels ou familiaux
•    Des antécédents familiaux de troubles de la réfraction (hypermétropie, myopie, anisométropie), de strabisme ou d’amblyopie.
•    La prématurité, surtout en cas d’âge gestationnel inférieur à 32 semaines révolues et/ou une complication cérébrale de la prématurité.
•    Le faible poids de naissance, inférieur à 2500 grammes et surtout inférieur à 1500 grammes.
•    L’infirmité motrice cérébrale, les troubles neuromoteurs.
•    Les anomalies chromosomiques, en particulier la trisomie 21.
•    Les craniosténoses et les malformations de la face.
•    Les embryofoetopathies ( CMV, toxoplasmose…).
•    Une exposition in utero à la cocaïne et/ou à l’alcool et/ou au tabac.

Recherche des signes d’appel
•    Une anomalie objective au niveau des paupières, des globes oculaires, des conjonctives, de la cornée, des pupilles : yeux rouges, démangeaison, larmoiement, clignement des paupières…
•    Un strabisme, un nystagmus, un torticolis.
•    Une anomalie du comportement évoquant un trouble visuel :
o    Manque d’intérêt pour les stimulis visuels, absence de clignement à la lumière dès les premiers jours,
o    Enfant qui se cogne, tombe fréquemment, bute sur les trottoirs ou les marches d’escaliers, plisse des yeux ou fait des grimaces, ferme un œil au soleil, semble photophobe.
o    Retard d’acquisition de la préhension des objets (normalement présente entre 4 et 5 mois),
o    Pauvreté de la mimique, absence de sourire, plafonnement ou errance du regard, signe oculo-digital (l’enfant se touche fréquemment les yeux). Ces anomalies, surtout l’errance du regard et le signe oculo-digital, doivent faire évoquer une malvoyance profonde et imposent un examen ophtalmologique rapide.
o    Absence du réflexe de fixation (déplacement de l’œil en réponse à un stimulus) après un mois.

o    Absence du réflexe de clignement à la menace après 3 mois, du réflexe de poursuite oculaire (incapacité à maintenir une fixation durable sur une cible en mouvement) après 4 mois.
o    Toujours considérer le discours des parents comme crédible : « le regard de mon enfant a changé »…


Conduite à tenir en cas anomalies
Il est recommandé de proposer un examen ophtalmologique spécialisé s’il existe un antécédent personnel ou familial, des signes d’appel ou une anomalie à l’un des tests réalisés.
  
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