14 Avril 2010
Hier : Ce que les syndicats n'ont pu ensemble proposer..... la Mission Legmann l'a fait.....
mais les syndicats n'ont pas dit "leurs derniers maux"......
" Le rapport de la mission Legmann sur la définition d’un nouveau modèle de la médecine libérale, rendu public hier*, n’a pas déchaîné les passions, et les responsables syndicaux ne mâchent pas toujours leurs mots pour le commenter."
Les signataires de l'actuelle convention : (NDLR)
"Michel Chassang, président de la CSMF, attaque : « Ce rapport est un tissu de banalités qui enfonce des portes ouvertes. Il n’est pas de nature à améliorer l’exercice libéral ». Pour lui, « la solution passe par l’arrêt de l’entreprise de démolition de l’entreprise libérale par le gouvernement » ; et si le président de la CSMF apprécie du bout des lèvres un certain nombre de propositions comme l’amélioration de la protection sociale des médecins, ou la disparition « de certaines mesures débiles de la loi HPST » comme le contrat santé solidarité ou la déclaration d’absence, ces mesures n’ont pour lui rien d’original.
Même tonalité ou presque au SML. Pour son patron, Christian Jeambrun, ce rapport « manque d’audace » et se contente « d’une énumération sans approfondissement de certaines pistes déjà évoquées, comme le guichet unique, ou la télémédecine ». Il regrette tout autant qu’il n’y ait « pas non plus un mot sur la prévention ni sur les retraités actifs ». Seul point à peu près positif, le volet formation, et le volet protection sociale du rapport : « ça nous convient », reconnaît-il.
Les non- signataires de l'actuelle convention : (NDLR)
Du côté de MG-France, le ton est un peu différent. Le président Claude Leicher voit quelques éléments positifs dans les préconisations faites, comme « la suppression du contrat santé solidarité et de la déclaration d’absence, ainsi que la proposition de mise en place d’une réelle diversification de la rémunération ». Mais viennent ensuite les points négatifs : « Rien n’est dit sur l’ASV, ni sur la différence de prise de risque entre l’exercice libéral et le salarié », regrette-t-il. Rien non plus sur le risque patrimonial. Conclusion de MG-France, « la mission s’est auto-bridée, tout ceci est insuffisant pour refonder l’exercice libéral ».
Enfin, à la FMF, le président Jean-Claude Régi se veut réaliste : « Ce rapport rend bien compte de la situation des médecins et de la faillite de l’exercice libéral », assure-t-il. Mais Jean-Claude Régi voit plus loin et s’inquiète des suites à donner au rapport : « Que fait-on ensuite, étant donné que ce n’est pas avec un pistolet qu’on fera avancer les gens ? Si la population n’ouvre pas les yeux et ne prend pas très vite la mesure de notre situation, ce rapport retombera dans l’oubli aussi vite qu’il a été écrit ».
› H. S. R.
Quotimed.com, le 14/04/2010
* Voir "quotimed.com" du 13/04/2010 et "le Quotidien" du 14/04/2010
site de l’Ordre, www.conseil-national.medecin.fr.