23 Avril 2012
tranhumance : définition
Que quelqu'un nous explique comment ,
avec un nombre de médecins qui va diminuer de 30 %,
les solutions de nos deux candidats sont "réalistes " et " réalisables "???
source : extrait LE QUOTIDIEN
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/politique/sante-securite-sociale-les-programmes-des-deux-finalistes
le regroupement des généralistes, une fausse solution?
" Un sujet à la mode pour contrer la pénurie de généralistes concerne le regroupement des professionnels de santé dans des maisons de santé pluridisciplinaires.
Le concept est intéressant et la valorisation des soins primaires passe sans doute par le regroupement de ses acteurs.
Les généralistes n’ont d’ailleurs pas attendu le feu vert des politiques pour se regrouper[1].
Entre 1999 et 2008, le pourcentage de médecins généralistes libéraux qui travaillaient en groupe est passé de 43 à 54 %.
Ils étaient à près de 80 % dans cette situation pour les moins de 40 ans en 2008.
Les médecins qui travaillent dans ces maisons ont une activité qui semble mieux répartie sur la semaine tout en restant dans les mêmes volumes.
La pratique de groupe est liée à une meilleure implication dans la formation du médecin et dans l’encadrement des étudiants en stage. Ces médecins sont également plus souvent formés à l’éducation pour la santé.
Il serait intéressant de savoir si elles améliorent la vie professionnelle des généralistes ce qui est loin d’être démontré.
Les études actuelles ne montrent pas un moindre niveau de fatigue, de stress ou de burnout chez les médecins travaillant en groupe.
Il resterait à savoir aussi si ces regroupements sont un facteur d’amélioration de la répartition des médecins généralistes.
Quelques écueils sont bien repérés. Le premier est que le regroupement fait parfois partir d’une petite commune le généraliste qui rejoint ses collègues dans un bourg plus important à quelques kilomètres. Il s’agit d’une démarche logique qui est parfois mal perçue.
Les regroupements ne sont pas toujours envisagés de façon cohérente.
On voit régulièrement dans la presse des appels de maires qui ont financé des bâtiments, mais qui ne trouvent pas de médecins pour les peupler.
Les sommes investies par les pouvoirs publics pour ces regroupements ne semblent pas démontrer un enthousiasme particulier au-delà des discours.
On peut les estimer à environ 5 % des sommes investies dans les réseaux ville-hôpital. Les choix semblent clairs. "
Paul Le Meut , ex-médecin généraliste et auteur de "médecine générale - courage, fuyons"
[1] La dynamique de regroupement des médecins généralistes libéraux de 1998 à 2009 – Questions d’économie de la Santé – n° 157 – sept 2010 –