16 Octobre 2014
Kystes du rein
L’imagerie permet de classifier les kystes du rein
Il faut distinguer le kyste solitaire ou simple du rein, des nombreuses affections kystiques héréditaires ou acquises et notamment la polykystose rénale.
Le kyste simple du rein
Le kyste simple est une lésion acquise du rein très banale, puisque près de 50% des patients en seraient porteurs au-delà de 50 ans.
Leur formation serait favorisée par une obstruction tubulaire et/ou par certaines anomalies des fibres du collagène et d’élastine des parois des tubules rénaux.
Dans la très grande majorité des cas, les kystes du rein sont asymptomatiques et découverts à l’occasion d’un examen d’imagerie. Très exceptionnellement, les complications aiguës ou subaiguës peuvent permettre d’en découvrir l’existence : infections, hémorragies ou ruptures. Les compressions font exceptionnellement l’objet de symptômes, même pour des kystes volumineux.
L’imagerie permettra de poser le diagnostic de kyste simple. La tomodensitométrie (TDM) est l’examen de référence, mais l’IRM peut jouer un rôle essentiel dans la caractérisation des kystes atypiques.
Circonstances de découverte
C’est lors d’une échographie que le kyste est le plus souvent découvert de façon fortuite. L’échographie peut être suffisante pour le caractériser.
Si tous les critères suivant sont réunis : forme arrondie et ovoïde avec paroi non visible et des limites parfaitement visibles sur toute sa périphérie et un contenu strictement anéchogène et homogène, on peut affirmer sa bénignité. Dans ce cas, il n’est pas utile d’effectuer d’autres examens.
En revanche, si tel n’est pas le cas, il peut être utile de demander une TDM ou une IRM.
Classification en 5 catégories
L’analyse d’une lésion kystique en TDM repose sur la classification de Bosniak.
Elle permet de distinguer 5 grandes catégories :
• type I : kyste typique homogène hydrique sans rehaussement de la paroi ni cloison (cf fig)
• type II : une à deux cloisons fines sans rehaussement
• type IIF : quelques cloisons fines éventuellement une calcification sans rehaussement
• type III : nombreuses cloisons épaisses avec des calcifications irrégulières et un rehaussement de la paroi ou des cloisons
• type IV : paroi épaisse irrégulière avec nodule intramural, rehaussement important de la paroi et des végétations
Conduite à tenir
Si le type I est typiquement bénin, le type IV est typiquement malin.
• Classiquement, les types I et II ne doivent pas faire l’objet de surveillance.
• Le type IIF nécessite de mettre en place une surveillance régulière.
• Le type III et IV doivent être opérés par un urologue.
Si la tomodensitométrie n’est pas suffisante, il faut alors demander une IRM, voire une échographie avec injection de produit de contraste.
Devant un kyste typique même volumineux, si les examens d’imagerie permettent d’affirmer qu’il s’agit d’un kyste de type I ou II, il n’est pas utile de faire des examens de surveillance et le patient peut être rassuré.
source: http://urofrance.org/index.php?id=925