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En Bourgogne, en 2016, plus du tiers de la population n’aura plus de généraliste

En Bourgogne, en 2016, plus du tiers de la population n’aura plus de généraliste

              Plus du tiers de la population bourguignonne, située principalement dans les zones rurales, sera privée de médecins généralistes « d’ici à 2012-2016 » , selon une étude de l'Union régionale des médecins libéraux de Bourgogne (URML) rendue publique mardi.

           « ENVIRON 35 % de la population en Bourgogne vit dans une zone “à risque”, menacée par le vieillissement des professionnels de santé et la disparition à terme de toute offre de soin de proximité », souligne dans cette étude, le Dr Pascal Fontaine, président de l'URMLB.

             Ce « diagnostic est établi par un schéma cartographique » mis en place par l'URMLB, qui décompte le nombre de médecins par « bassins d'activités » (1 230 en 2008) dans les quatre départements de Bourgogne et met en corrélation la densité de la population et l'âge des praticiens en activité (750 de plus de 50 ans).

           Ainsi sur un total de « 358 bassins d'activités, 160 présentent un risque de manque de médecins généralistes d'ici à 2012-2016 » relève l'étude. Quatre-vingt-dix-neuf de ces bassins d'activité reçoivent les services d'un médecin « âgé de plus de 50 ans et exerçant seul », et pour 47 autres, une non-installation de praticiens dans les prochaines années sera synonyme de « cessation définitive de toute activité médicale ».

           Pour le Dr Stéphane Casset, exerçant à Clamecy (Nièvre), « s'il n'y a pas de la part des pouvoirs publics de fortes incitations pour l'installation de médecins, ces zones deviendront des déserts médicaux ».

          En janvier dernier, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait, lors d'une visite au centre hospitalier de Nevers, annoncé la mise en place d'un conseil national de surveillance pour lutter contre les « déserts médicaux ». Pour l'instant « nous n'en avons pas encore entendu parler », regrette le Dr Casset.


› KARINE PIGANEAU
Quotimed.com, le 20/10/2009
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