CERTIFICAT D'HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE
La
loi du 27 juin 1990 redéfinit 3 modalités d'admission en milieu psychiatrique pouvant donner lieu à la rédaction de certificats :
I/Hospitalisation libre :
L'admission en milieu hospitalier est subordonnée à la production de deux pièces
• un
certificat médical d'admission établi par le médecin traitant :
« Je soussigné... Docteur en médecine, certifie que l'état de santé de Monsieur ... (ou Madame ou Mademoiselle) nécessite l'admission dans le service spécialisé en psychiatrie de l'hôpital de... » • une
lettre descriptive confidentielle destinée au médecin hospitalier, à type de résumé anamnestique -ses antécédents, les « dires » de son entourage décrivant la personnalité du patient, c'est à dire son aspect, son comportement, ses troubles de conscience, ses troubles sensoriels, son langage, à type de persécution, de culpabilité, sa conduite menaçante, suicidaire, théâtrale…. énumérant les médicaments prescrits
Date et signature
II Hospitalisation à la demande d’un tiers, deux situations se présentent : 1/
Les troubles mentaux du patient rendent irrecevable son consentement à l'hospitalisation en milieu psychiatrique, et son état de santé impose médicalement cette hospitalisation pour des soins immédiats avec surveillance en milieu hospitalier. L'admission en milieu hospitalier est subordonnée à l'établissement de
deux certificats :
Tout docteur en médecine, libéral ou hospitalier, généraliste ou spécialiste, qualifié en psychiatrie ou non, ou titulaire d'une licence de remplacement peut rédiger le premier certificat à condition qu'il n'exerce pas dans l'établissement d'accueil, et qu'il ne soit ni parent, ni allié au 4ème degré inclus du médecin signant le deuxième certificat, des chefs ou propriétaires de l'établissement ni du demandeur de l'hospitalisation.
Ce certificat doit être daté, comporter l'identité et l'adresse du malade et être rédigé ainsi :
« J'atteste, en application de l'article du Code de la Santé publique, que les troubles de Monsieur (ou Madame ou Mademoiselle) rendent impossible son consentement à l'hospitalisation, et que son état impose des soins immédiats assortis d'une surveillance constante en milieu hospitalier » Fait le... à... et remis à Monsieur... (ou Madame ou Mademoiselle)... pour permettre l'hospitalisation de Monsieur... (ou madame ou Mademoiselle) dans un établissement habilité à soigner les personnes atteintes de troubles mentaux (article L 331 du Code de la Santé Publique). Ce certificat doit être accompagné d'un deuxième certificat rédigé par tout médecin (psychiatre ou non) pouvant exercer dans l'établissement d'accueil, et doit confirmer « en toute indépendance » le premier certificat. A ces deux certificats, est annexée la demande d'admission manuscrite sur papier libre, rédigée et signée par la personne demandant l'hospitalisation, à l'exclusion du personnel soignant de l'établissement d'accueil.
2)
En cas d'hospitalisation sur demande d'un tiers, dans le cadre de la procédure d'urgence « péril imminent », un seul certificat peut suffire et doit être rédigé ainsi : «J'atteste que les troubles rendent impossibles son consentement à l'hospitalisation, que son état impose des soins immédiats assortis d'une surveillance constante en milieu hospitalier et en application de l'article L 333.2 du Code de la Santé Publique,
que les troubles du patient constituent un péril imminent pour sa santé ». Fait le à et remis à Monsieur (ou Madame ou Mademoiselle). Date et tampon III - Hospitalisation d'office : deux situations peuvent se présenter 1) Ce certificat médical circonstancié (art. L 342 du code de la santé publique) établi,
-soit par un
médecin extérieur à l'établissement d'accueil, libéral ou hospitalier, généraliste ou spécialiste
-soit par un
médecin d'établissement à l'exception d'un médecin psychiatre de l'établissement d'accueil, est nécessaire pour motiver l'arrêté préfectoral et doit être rédigé ainsi
« J'atteste, en application de l'article L 342 du code de la santé publique, que les troubles mentaux de Monsieur... (ou Madame ou Mademoiselle) compromettent l'ordre public, ou la sûreté des personnes.
En conséquence, je conclue que Monsieur... (ou Madame ou Mademoiselle) doit être hospitalisé d'office dans un établissement hospitalier habilité
au titre de l'article L 331 du code de la santé publique, conformément aux dispositions de la loi du 27 juin 1990 ». Signature et tampon 2) En vue d'une
hospitalisation d'office selon la procédure d'urgence, le certificat médical doit être rédigé ainsi :
«J'atteste, en application de l'article L 342 du Code de la Santé Publique que le comportement de Monsieur... (ou Madame ou Mademoiselle) relève des troubles mentaux manifestes qui constituent un danger imminent pour la sûreté des personnes. En conséquence, je conclue que Monsieur... (ou Madame ou Mademoiselle) doit être hospitalisé dans un établissement hospitalier
au titre de l'article L 331 du Code de la Santé Publique, conformément aux dispositions dé la loi du 27 juin 1990. » Signature et tampon
IV) Dans certaines circonstances : danger imminent pour la sûreté des personnes, ou si le comportement du patient relève de troubles mentaux manifestes, le
maire d'une ville peut être amené à prendre un arrêté (ou le commissaire de police une décision) instaurant toutes les « mesures provisoires nécessaires » (depuis le 13 juin 1991), mesures qui pourraient être assimilables juridiquement à un arrêté préfectoral d'admission ou d'hospitalisation d'office.
Il n'est donc pas obligatoire que l'arrêté municipal ou la décision du commissaire de police soit suivi d'un certificat médical, encore que la pratique en retienne l'usage et tout médecin peut être sollicité pour rédiger un certificat qui doit être conçu sur le
modèle relatif à une hospitalisation d'office. --fin----