Nouveau :Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l’enfant
19 Septembre 2009
Rédigé par Formation Médicale Continue et publié depuis
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Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l’enfant 14/09/2009
Ces nouvelles recommandations ont pour but de contribuer à l’harmonisation des pratiques pédiatriques. En effet, de nombreux progrès ont été réalisés dans le domaine de la prise en charge de la douleur.
Situations cliniques particulières en ville
• Migraine :La migraine est la céphalée primaire la plus fréquente chez l'enfant. Elle touche 5 à 10 % des enfants. L’ibuprofène 10 mg/kg doit être privilégié en traitement de crise (Grade A). Le paracétamol 15 mg/kg reste néanmoins un traitement de crise souvent efficace. Le sumatriptan nasal est à utiliser en deuxième intention à partir de 12 ans (Grade B). On ne doit pas donner d’opioides (faibles et forts) en traitemenrt de crise. Aucune étude de qualité ne permet d’émettre de recommandation pour le traitement médicamenteux de fond de la migraine de l’enfant (Grade A). Les méthodes psychocorporelles (relaxation, auto- hypnose…) peuvent être recommandées (Accord professionnel).
• Dysménorrhée : La prescription d’un AINS est recommandée pour les dysménorrhées primaires (Grade A). L’utilisation de contraceptifs oraux peut constituer une alternative efficace (Grade A).
• Angine :Les douleurs étant souvent modérées, il est recommandé de prescrire en première intention un antalgique de palier 1. Le paracétamol et l’ibuprofène semblent d’efficacité équivalente dans cette indication (Grade B). L’intensité des douleurs engendrées par ce type de pathologie peut nécessiter la prescription d’un antalgique de niveau 2 (Accord professionnel). Une corticothérapie orale de courte durée en association à l’antibiothérapie peut se discuter en cas d’angine streptococcique avec douleurs sévères, chez l’enfant à partir de 5 ans (Grade B).
• Otite :L’intensité de la douleur de l’otite peut conduire à recommander une association d’antalgiques. Il est recommandé d’utiliser le paracétamol et l’ibuprofène (Grade B). En cas de douleur sévère et persistante, on peut recommander la codéine orale à partir de l’âge d’un an (Accord professionnel). Chez l’enfant de plus d’un an, des gouttes auriculaires contenant un anesthésique local peuvent être prescrites dans l’otite moyenne congestive, l’otite phlycténulaire et l’otite barotraumatique, en l’absence de perforation tympanique (Grade C).
• Vaccination :La douleur provoquée par les vaccins est variable selon la nature du vaccin. L’administration orale de solutions sucrées et la succion sont recommandées pour prévenir la douleur liée à la vaccination chez l’enfant de moins de 4 mois (Grade B). En dehors du BCG, on peut recommander l’utilisation topique de l’association lidocaïne-prilocaïne (Grade C). Il est recommandé d’associer les techniques de distraction (Grade B).