Plan de baisse du taux de remboursement des médicaments pour les patients en affection de longue durée
29 Juin 2008
Rédigé par Formation Médicale Continue et publié depuis
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Interview de Christian LEHMANN sur France 2 après l'annonce du plan de baisse du taux de remboursement des médicaments pour les patients en affection de longue durée
ALD: Xavier Bertrand exclut la fin de la prise en charge à 100% AP | 27.06.2008 | 13:53 Xavier Bertrand oppose une fin de non-recevoir à la proposition de la CNAM de ne plus rembourser à 100% certains médicaments pour ceux souffrant d'affections de longue durée (ALD). Après une semaine de polémique, le ministre de la Solidarité a assuré vendredi que le gouvernement n'avait pas l'intention d'abandonner ce principe.
"D'ailleurs, j'ai vu qu'hier, la Caisse nationale d'assurance maladie avait eu un débat et que la direction générale, semble-t-il, était revenue sur sa décision", a déclaré sur Europe-1 l'ancien ministre de la Santé, désireux de mettre fin au tollé déclenché par la proposition du directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (UNCAM), Frédéric Van Roekeghem.
Ce dernier avait préconisé mardi de ne plus rembourser qu'à hauteur de 35%, au lieu de 100%, certains médicaments dits de "confort" pour les malades atteints d'une ALD. Le reste serait pris en charge par les mutuelles, au risque d'entraîner une hausse des cotisations pour les assurés. Sa proposition concernait les médicaments à vignette bleue, dont le service médical n'a pas été reconnu comme majeur.
Le président du conseil de la CNAM, Michel Régereau, a noté vendredi qu'il y avait "d'autres domaines où on peut faire des économies". Cette mesure, qui aurait potentiellement touché près de huit millions de patients, concernait 250 millions d'euros, alors que les dépenses de l'assurance-maladie sont de l'ordre de 160 milliards.
Selon lui, le conseil a considéré que "l'idée de transférer sans aucun débat, sans aucune préparation, vers les complémentaires, n'était pas une bonne mesure, d'autant qu'il y a des gens qui n'ont pas de complémentaire". Il "a insisté sur une meilleure organisation du système parce qu'il y a des marges d'amélioration du système à moindre coût qui sont possibles. C'est ça notre priorité", a ajouté le représentant de la CFDT sur RTL.
Après le tollé déclenché par cette proposition, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'était contenté de dire qu'il fallait "préserver cette prise en charge à 100% des malades atteints d'une affection à longue durée". Elle n'avait toutefois pas dit si les dépenses devaient être supportées par la "Sécu" ou les mutuelles.
Parmi les ALD figurent actuellement une trentaine d'affections, comme le cancer, le diabète, les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer, la sclérose en plaques ou l'hypertension artérielle, ainsi que d'autres maladies graves évolutives ou invalidantes.
Si "la vocation d'un système de santé est bien évidemment d'être aux côtés des plus malades", Xavier Bertrand a néanmoins prévenu qu'il ne fallait "certainement pas s'arrêter" dans la lutte contre le déficit de la Sécurité sociale "parce qu'il n'est pas question de laisser les dettes remboursées par nos enfants". Selon lui, "il faut donc maintenant un nouveau plan (...) avec des nouvelles mesures". AP