TÉLÉPHONE PORTABLE. UN APPEL À LA PRUDENCE Une vingtaine de scientifiques lancent un appel à la prudence dans l'utilisation des téléphones portables.
Réunis par le Dr David Servan-Schreiber, vingt scientifiques, pour la plupart des cancérologues français, lancent un appel à la prudence dans l ’ utilisation du téléphone portable . Recommandations d'utilisation du téléphone portable..............
Les signataires du texte, publié dans le Journal du Dimanche, dressent une liste d’une dizaine de mesures de précaution simples qui peuvent être prises dans l’attente de conclusions scientifiques définitives sur l’éventuelle dangerosité du téléphone portable pour la santé.
10 précautions à prendre : Ils préconisent notamment de
ne pas autoriser les enfants de moins de 12 ans à utiliser un portable , sauf en cas d ’ urgence, « les organes en développement (du fœtus ou de l ’ enfant) sont les plus sensibles à l ’ influence possible de l ’ exposition aux champs électromagnétiques ».
éviter le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements rapides.
utiliser que pour de brèves conversations ou pour des SMS,
changer de côté régulièrement pendant l ’ utilisation
attendre que le correspondant ait décroché avant de le coller contre l ’ oreille.
il vaut mieux éviter de porter un téléphone sur soi, même en veille ,
il vaut mieux éviter de le laisser à proximité du corps la nuit, en particulier pour les femmes enceintes. En conclusion, les signataires de l ’ appel reconnaissent que « le téléphone portable est une invention remarquable et une avance sociale importante ». « Nous ne nous en passerons plus », disent-ils, notant qu ’ aucun d ’ entre eux n ’ y a renoncé. Les s cientifiques appellent aussi les constructeurs et les opérateurs à prendre leurs responsabilités, pour fournir des appareils permettant le moins de risque possible, faire évoluer la technologie et « encourager les consommateurs à utiliser leurs appareils de la façon la plus compatible avec leur santé ». « Il ne s ’ agit pas de bannir cette technologie mais de l ’ adapter, de la maîtriser, afin qu ’ elle ne devienne jamais une cause majeure de maladie ».
Portables : des cancérologues sonnent l’alarme
F.TA.
QUOTIDIEN : lundi 16 juin 2008
40 millions de Français - et 2 milliards de personnes dans le monde - utilisant un téléphone portable sont-ils en danger ? D’après vingt cancérologues, qui ont lancé hier un appel dans le Journal du dimanche, il est urgent d’adopter certaines règles de prudence dans l’usage des mobiles. Emmenés par le très médiatique David Servan-Schreiber, professeur de psychiatrie et auteur à succès, ces médecins estiment que le flou scientifique entourant l’usage du portable ne doit pas empêcher de réagir.«Nous sommes aujourd’hui dans la même situation qu’il y a cinquante ans pour l’amiante et le tabac. Soit on ne fait rien, et on accepte le risque, soit on admet qu’il y a un faisceau d’arguments scientifiques inquiétants»,explique Thierry Bouillet, cancérologue à l’hôpital Avicennes de Bobigny et signataire de l’appel.
Depuis des années les études se succèdent, mais sans délivrer de diagnostic définitif. La communauté scientifique attend avec impatience les conclusions, sans doute vers la fin de l’année, d’Interphone, la première étude épidémiologique menée depuis 1999 sur une grande échelle dans treize pays. Plusieurs de ces pays, dont la France, ont déjà publié des résultats partiels dont certains sont inquiétants, mais les responsables d’Interphone rappellent fréquemment que seules les données définitives permettront de conclure ou non au danger du portable. Récemment une étude suédoise a conclu que, après dix ans d’usage du téléphone mobile, le risque de développer un gliome, la forme la plus maligne du cancer du cerveau, était multiplié par 2,5.
En France, le ministère de la Santé a, pour l’heure, qualifié les risques de«faibles». Les cancérologues à l’origine de l’appel lancé hier recommandent notamment aux parents d’interdire à des enfants de moins de 12 ans l’usage du téléphone portable, d’éviter d’avoir en permanence un téléphone sur soi, de ne pas le garder près de son corps la nuit, de privilégier le kit mains libres ou l’envoi de SMS, de rester à au moins un mètre d’une personne qui téléphone, d’en limiter l’usage lorsque le réseau est faible ou dans les voitures, les trains, le métro et le bus.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/332360.FR.php http://www.quotimed.com/flashs/index.cfm?fuseaction=viewflashinfo&flashidx=11851